Le 10 juin 2009, Monsieur Richards le doyen de l’université sortit de son bureau. Comme presque tous les jours, il avait passé sa soirée dans l’établissement à errer dans les couloirs. Il sortit par la grande porte en prenant soin d'éteindre la lumière du couloir, il ferma la porte à clé puis il entendit un bruit de pas derrière lui. Surpris le vieil homme se retourna pour voir de quoi il en était, mais il ne vit rien. Il haussa les sourcils, mécontent et se retourna vers la porte pour enlever la clé de la serrure, il était tard et il pensait perdre la tête, la clé n'était plus accrochée à la porte. Il se disait que sa mémoire lui jouait des tours et qu'il avait peut-être rangé cette précieuse clé au fond de son sac sans s'en rendre compte mais rien de bien méchant. Il continua sa route totalement exténué jusqu'à sa voiture, il démarra pour s'éloigner lentement jusqu'à chez lui.

La mémoire du doyen allait très bien et les bruits derrière lui n'étaient pas là par hasard, une jeune femme sortit de l'ombre en souriant de toutes ses dents, levant fièrement son bras, la petite clé dorée à l'extrémité. Deux autres jeunes femmes sortirent à leur tour d'un buisson non loin de là et rejoignirent la première, suivie d'autres. Au final, un groupe d'environ dix étudiants entrèrent dans l'université. Un jeune homme plus petit que les autres en apparence ouvrit la bouche avec une voix tremblante :

- Vous êtes surs que c'est une bonne idée ? Je veux dire et si ou se faisait prendre...
- La ferme Jimmy, lança la jeune femme qui avait récupéré la clé un peu plus tôt, il est onze heures du soir et même si le doyen attend cette heure-ci pour rentrer chez lui, il est le seul à le faire. De plus on a vraiment besoin de ces sujets.

Le groupe avança dans les couloirs plus silencieux que d'habitude avant d'arriver devant la porte du bureau qu'ils recherchaient. Les étudiants étaient tous venus chercher la même chose, les devoirs qu'ils avaient faits le jour même. Aucun d'entre eux n'avait pas eu le temps de réviser pour ce contrôle et d'après leur professeur, ces notes allaient être très importantes pour leurs suites d'études. Aucun d'entre eux n'était sûr de ça, peut être que leur professeur avait voulu les effrayer, c'était réussi. La jeune étudiante devant entra la clé dans la fente de la serrure, mais fut interrompue par un bruit de pas, elle laissa la clé dans la précipitation et le jeune Jimmy éteignit sa lampe torche. Les étudiants se rangèrent contre un mur mais rien de très discret étant donné que les salles de classe étaient fermées à clé. Plus les bruits de pas se rapprochaient et plus le cœur de chacun des élèves battait rapidement, il maqua même de s'arrêter quand le proviseur se retourna vers eux, un sourire sadique sur son visage.

- Donc je n'ai pas perdu la tête...

Annonça-t-il fièrement, il était à ce moment même bien plus fier que n'importe lequel de ses étudiants, ils se contentaient d'afficher des sourires gênés en se regardant. La peur se lisait sur leurs visages, cette histoire n'allait pas s'arrêter là, c'était certain.

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Deux jours plus tard, c'était autour des parents de chacun des élèves de se réunir dans la salle, Jimmy avait tout révélé, ôtant dire qu'il n'était pas le plus apprécié de sa classe depuis ça. Il avait raconté au proviseur que toute la classe avait organisé cette intrusion, mais que seulement les plus courageux étaient entrés dans l'université cette nuit là. Lui avait plus été traîné de force par son frère. Le proviseur proposa donc une sanction de classe, envoyer les étudiants dans un pensionnat ou seulement l'ordre et les bonnes manières règnent en maître, ce pensionnat de Londres est séparé en deux, un bâtiment pour les garçons et un pour les filles, tout étant organisé pour qu'ils ne communiquent pas à l'intérieur de l'établissement, exception faite, pour les soirées communes organisées par le pensionnat.

Les parents furent tout de suite conquis par cette idée permettant peut être à leurs enfants de devenir moins « sauvages » et malpolis. Les quelques récalcitrants capitulèrent rapidement sous la pression, la décision était prise...

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